La maison à remonter le temps
Lorsque vous sortez de Paris par la porte de ***, empruntez la départementale en direction de la banlieue. Passez sous le pont de chemin de fer, continuez encore un peu et vous risquez d’attraper un torticolis : ces petites rues, à droites, on dirait que… Eh bien, c’est parfait, je vous donne l’occasion de vérifier : tournez à droite. A peine aurez-vous fait dix mètres que les bruits de circulation auront disparu ; vous aurez aussitôt oublié les grands immeubles et aurez l’impression d’avoir échoué au cœur de l’Ile-de-France des années trente : ici, une authentique meulière s’entourant de buis pour préserver son mystère ; là, une maison aux volutes art nouveau envahie par des dahlias exubérants ; là encore, un pavillon art déco tout de briques vêtu. Trois chats grassouillets font la sieste sous une glycine, sûrs de ne pas être dérangés par une berline. Une cloche sonne : le rémouleur –hier, c’était le maraîcher – passe.
Alors, est-on vraiment en 2007, ou en 1937 ? Depuis le début de l’après-midi, je suis en mesure de vous répondre : après trois longues semaines, je suis enfin connectée à l’ADSL, donc nous sommes bien au vingt-et-unième siècle !
Depuis mon dernier message, nous avons travaillé d’arrache-pied pour rénover notre maison et, bien qu’il reste encore beaucoup à faire, cela commence à prendre tournure. Il y a eu des moments difficiles, des doutes ; et puis la joie de réaliser qu’on ne mettait pas plus de temps qu’avant pour aller au Bon Marché ou à Montparnasse, les premiers barbecues…
Il faudra encore patienter quelques jours pour une visite guidée d’une maison sans cartons ; voici tout de même une petite photo de la cuisine :
Aristide a tenu à vous présenter sa chambre :
Ainsi que le premier FO de la maison – le petit paletot bayadère qui n’avançait pas en juillet :
A bientôt pour une exploration de la maison !